Délai d’attente vs délai de carence : une différence qui change tout en cas de sinistre

Comprendre les franchises temporelles en assurance cyber

Lorsqu’on parle de franchise dans un contrat d’assurance, on pense souvent au montant en euros que l’assuré garde à sa charge.

Mais en assurance cyber, une autre forme de franchise joue un rôle clé : la franchise temporelle, aussi appelée franchise en durée.

Deux options sont possibles, avec des conséquences très différentes :

• Le délai de carence
• Le délai d’attente

Et un simple mot peut changer… des centaines de milliers d’euros.

Délai de carence : une indemnisation mécaniquement réduite

Le délai de carence est une franchise en durée. Lorsqu’un sinistre cyber survient, les pertes des premières heures ne sont jamais indemnisées.

Ces heures sont converties en euros, puis ajoutées à la franchise monétaire classique du contrat.

Résultat : même si les pertes sont massives dès le début, l’assureur ne rembourse rien sur cette période.

Exemple :

• Une entreprise subit un ransomware le 1er janvier à 9h
• L’activité est à l’arrêt pendant 48h
• Le contrat prévoit :
  
  • Délai de carence de 12h
  • Franchise monétaire de 10 000 €
• La perte d’exploitation est estimée à 2 M€
• Les 12 premières heures correspondent à 700 000 € de pertes

Montant non indemnisé : 700 000 € (carence) + 10 000 € (franchise)
Reste à charge : 710 000 €
Montant indemnisé : 1 290 000 €

Délai d’attente : une couverture plus équitable

Le délai d’attente, lui, ne retire rien du calcul des pertes.

Il fixe simplement une condition d’activation de la garantie : si le sinistre dure moins que le délai prévu (par exemple 12h), la garantie ne s’active pas.

Mais dès que le seuil est dépassé, l’ensemble des pertes est indemnisé, après application de la seule franchise monétaire.

Même exemple avec un délai d’attente :

• L’entreprise est à l’arrêt pendant 48h
• Le délai d’attente de 12h est dépassé
• Seule la franchise monétaire de 10 000 € s’applique

Montant non indemnisé : 10 000 €
Montant indemnisé : 1 990 000 €
Soit +700 000 € par rapport au contrat avec carence

Pourquoi cette nuance est cruciale en assurance cyber

Les cyberattaques sont brutales. Dans la majorité des cas, l’essentiel des pertes se concentre dans les premières heures :

• Activité totalement à l’arrêt
• Sites, ERP ou CRM inaccessibles
• Equipes désorganisées
• Chiffre d’affaires en chute libre

C’est précisément cette période critique que le délai de carence exclut.
Le délai d’attente, au contraire, protège l’entreprise à partir du moment où l’impact devient significatif.

Le choix Dattak : protéger ce qui compte vraiment

Chez Dattak, nous avons choisi le délai d’attente, pour deux raisons simples :

1. C’est plus transparent pour l’assuré
2. C’est plus juste sur le plan économique

Nous estimons qu’une entreprise ne devrait pas être pénalisée au moment où elle subit le plus de pertes.

Un contrat d’assurance doit répondre présent au moment critique, et non ajouter de la complexité.

En résumé

Critère	Délai de carence	Délai d’attente (Dattak)
Pertes initiales	❌ Non indemnisées	✅ Couvertes si le seuil est dépassé
Type de franchise	❌ Temporelle + monétaire	✅ Une seule franchise claire
Indemnisation	❌ Réduite dès le départ	✅ Complète dès activation
Lisibilité	❌ Complexe	✅ Simple et transparente

Le conseil Dattak

Prenez le temps de lire votre contrat d’assurance.

Dans la section Perte d’exploitation, repérez la mention :

• "Délai de carence" ❌
• ou "Délai d’attente" ✅

Cette précision, souvent noyée dans la rédaction contractuelle, change tout en cas de sinistre.

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